Encore une grossesse, vite une idée… bon j’ai quelques mois devant moi mais je commence à être à court là.
Ce coup ci c’est Rosemay et John les futurs parents (vous les connaissez au moins sur le shooting métissage je pense), ils sont assez partant et imaginatifs pour qu’on trouve un truc marrant à faire.
Oui, je dis bien marrant parce que les photos pleines de douceurs qui évoquent la maternité et l’attente du futur microbe, même si j’ai beaucoup aimé certain shooting, notamment celui de Pauline, c’est difficile de se renouveler. Donc là je voulais tenter autre chose, quelque chose de moins studio et un peu plus mise en scène.
A côté de ça, je suis resté marqué par l’atmosphère qu’arrive à dégager Jean-Pierre Jeunet dans ses films en jouant sur le décors et surtout l’ambiance lumineuse et le post-traitement. Dans Amélie Poulain, tout est vert et rouge, intense et contrasté et ça donne ce côté pétillant au film. Dans La Cité des Enfants Perdus, on retrouve le vert et rouge mais avec un côté beaucoup plus sombre à tel point qu’on a l’impression que tout le film de passe la nuit. Encore, dans Delicatessen, le rouge et le vert restent la signature Jeunet, les ambiances sont également sombres mais cette fois-ci les couleurs sont beaucoup plus chaudes.
C’est cette ambiance que j’avais en tête, des couleurs chaudes, un éclairage faible, des contrastes importants et une atmosphère… crade. Dans le film il est aussi beaucoup question de bouffe, comme j’avais un gros ventre sous la main, le lien a vite été fait.
Je vous passe les détails du shooting qui n’était vraiment pas évident, la pièce était petite et difficile à éclairer. Techniquement il y a beaucoup de choses qui ne vont pas et j’ai du user d’énormément de post-traitement pour corriger tout ça mais au final le résultat est assez proche de ce que j’avais en tête.
Tout ceci me fait dire encore une fois que ce qui est important en photo, en tout cas dans mon cas, c’est avant tout l’idée de la photo, vient ensuite la composition et loin derrière viennent les détails techniques et le matériel utilisé. Enfin et comme toujours, je suis bluffé de ce qu’on peux rattraper avec les logiciels de retouche. C’est pas “true” comme approche mais je m’en tamponne un peu à vrai dire.
Merci à Rosemay et John et bienvenu à Isaac, on verra dans quelques année s’il aime ou pas la choucroute.
© 2016 Jean-Daniel Bonnetot
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